Le dragueur : Histoire vraie: Paris - New-York by Matt Massicault

Le dragueur : Histoire vraie: Paris - New-York by Matt Massicault

Auteur:Matt Massicault [Massicault, Matt]
La langue: fra
Format: epub
Tags: New Adult
Publié: 2017-05-06T04:00:00+00:00


Le trajet

L’hôtel me semblait loin. 20 minutes à faire à pied, c’était long. Olivia risquait de cogiter et de se demander ce qu’elle faisait là, à 22 h, avec un inconnu sur le point de venir dans sa chambre. Je décidai de traverser la route, pour me mettre dans le sens de la circulation vers l’hôtel, en espérant qu’un taxi ait la bonne idée de passer par là. Nous n’eûmes pas à attendre longtemps : je hélai le taxi d’un grand geste du bras, il s’arrêta, et nous montâmes à l’intérieur. J’expliquai la destination au chauffeur en me positionnant volontairement au centre de la banquette, puis je restai dans cette position afin d’être proche d’Olivia.

Je me tournai vers elle pour lui demander si ça allait. Elle me répondit par l’affirmative. Je ne savais pas trop comment ajuster ma stratégie, et si c’était opportun de maintenir cette tension sexuelle dans le taxi. J’hésitais en fait. Puis finalement, je décidai de me laisser aller, et de faire ce que j’avais envie de faire sur le moment, ce qui était souvent la meilleure solution quand on ne savait pas comment agir. Je mis mon bras derrière elle et la fît pencher vers moi. Elle posa ma tête sur mon épaule, et ma main droite se glissa naturellement dans son chemisier. C’était un geste plus tendre que sexuel pour le coup : je caressais distraitement la peau blanche de son sein en évitant le téton.

Nous restâmes silencieux quelques minutes. Le trajet était court a priori, et j’étais d’ailleurs étonné que le taxi n’ait pas maugréé en nous prenant. Je repensai brièvement à ma session. 5 filles abordées, un numéro, et un “instant-date”. C’était vraiment un bon résultat. “Il y a des soirées pires...” me dis-je. Je me demandais si j’allais pouvoir cliquer sur la case “FC” sur mon téléphone, le fameux “Fuck-Close”, le Graal, pour augmenter le compteur. J’estimais la probabilité à une chance sur deux. C’était cynique de penser à ça, mais en même temps, quand on cherchait à améliorer son aptitude à séduire, des indicateurs précis sont nécessaires pour mesurer ses résultats. Mais penser à ces statistiques, là, maintenant, dans le taxi avec Olivia, c’était quelque peu déplacé. La plupart des gens seraient, de toute façon, choqués de savoir qu’un homme puisse enregistrer ce type de données, et même si pour moi il s’agissait d’un indicateur précieux sur ma propre vie et sur ma progression dans le développement personnel, j’avais aussi conscience que cela pouvait vraiment sembler parfaitement cynique voire immoral.

Je savais qu’Olivia partait demain. Retour à New-York. Je ne savais pas à quelle heure par contre, et je n’osais pas le lui demander par peur de lui rappeler que notre histoire était sans lendemain. Et puis, elle semblait calme, et en fait, presque apaisée dans mes bras. C’était même un peu romantique, finalement. Je ne savais pas ce qu’elle était venue chercher, toute seule à Paris, comme ça, après une séparation. Peut-être que je n’étais pas le premier homme à venir dans son hôtel, après tout.



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